Bonjour cher Attila Aşut. Tout d'abord, merci d'avoir accepté mon invitation. Comme à l'accoutumée, pouvez-vous vous présenter de plus près ?
Il y a un dicton "ma vie est un roman", la mienne est un peu comme ça aussi! Je vais essayer de vous l'expliquer en termes généraux : Il est écrit sur ma carte d'identité (autrefois, des cartes d'identité à plusieurs pages étaient utilisées au lieu d'une seule carte d'identité) que je suis né à Trabzon le 5 octobre 1939. Mais je ne pense pas que cette information soit complètement vraie. La plupart des gens de ma génération s'inscrivaient en retard pour de nombreuses raisons différentes. Les familles alphabétisées notaient généralement la date de naissance de leurs enfants sur la dernière page du Coran. Mes parents étaient aussi des personnes religieuses, néanmoins aucun d'eux ne savait lire ou écrire. Pour cette raison, il n'y a pas d'enregistrement clair de ma date de naissance. Après tout, ma mère disait que j'étais peut-être né en mai.
On voit d'après ma date de naissance que je suis un enfant des années de guerre. Mon père a été enrôlé comme déserteur dans ces années-là et c'est pour cette raison que j'ai passé ces années chez le père de ma mère à Sürmene. Mon enfance s'est passée dans la pauvreté. C'était l'époque où le pain était rationné. Mais on ne pouvait pas acheter de pain de blé même avec un rationnement. Parce que l’on n’avait pas d'argent. Ma mère faisait du pain de maïs à la maison, on essayait de s'en nourrir.
J'ai appris à lire et à écrire dès mon plus jeune âge. Mon intérêt pour la lecture et l'écriture est devenu une passion au fil du temps. Tout en poursuivant mes études secondaires, mes premiers essais et poèmes ont été publiés dans des revues pour enfants tels que Ceylan et Tomurcuk, et dans la "Page des enfants" du journal Tan dirigée par Şevket Bilgisel. En 1957, quand j'étudiais au lycée de Trabzon, j'ai commencé à travailler pour le journal Hâkimiyet, publié par Ömer Turan Eyuboğlu. Au fil du temps, j'ai intériorisé l'odeur du papier et de l'encre, et depuis ce jour, je n'ai plus pu rompre avec la vie de la presse.
Ma vie éducative s'est déroulée dans la ville où je suis né jusqu'au lycée. Des années plus tard, j'ai terminé le lycée à Ankara, que j'ai laissé inachevé à Trabzon en vue de ma passion pour le journalisme. Dans les années où j'ai fait de ce métier une passion, il n'y avait pas encore d'écoles de presse et d'audiovisuel et de facultés de communication dans notre pays. En conséquence, j'ai préféré poursuivre des études de journalisme plutôt qu'une formation universitaire dans un domaine autre que le journalisme. Je me suis inspiré des maîtres "expérimentés et non scolarisés" de l'époque.
Entre les années 1957 et 1969, j'ai travaillé comme correspondant, écrivain, secrétaire technique et rédacteur en chef dans de nombreux journaux publiés à Trabzon. En 1960, après la mort d'Ömer Turan Eyuboğlu, le propriétaire de notre journal, j’ai dû être le rédacteur en chef et le directeur de l'hebdomadaire la page d’art pour le journal Hâkimiyet. J'étais également correspondant à Trabzon pour les journaux Dünya, Akşam, Milliyet et Cumhuriyet. On a gagné une expérience importante dans la page d’art du journal Hakimiyet, et grâce à ces expériences, on a atteint une autre étape dans l'industrie de l'édition. On a décidé de publier la revue Kıyı avec nos amis artistes vivant à Trabzon. Entre 1965 et 1969, j'ai commencé à publier l'hebdomadaire "Lutte contre colonisation" avec mes propres moyens. Pendant cette période, j'ai été parmi les fondateurs de l'Union des journalistes, des Foyers révolutionnaires turcs et du Parti des travailleurs de Turquie (TIP) à Trabzon. Ensuite, j'ai travaillé au Conseil d’administation général et au Conseil exécutif central de ce parti.
En 1969, j’ai quitté Trabzon et me suis installé à Ankara. J'y ai travaillé en tant que journaliste et rédacteur en chef aux agences Gerçek, Anadolu et TÜBA. J'ai travaillé en tant que consultant presse dans différentes organisations.
Le 12 mars 1971, un coup d'État militaire a été réalisé et TIP a été fermé, alors je suis parti à l'étranger. Je suis resté dans divers pays entre les années 1972-1977. Pendant cette période, j'ai travaillé pour le comité central du TKP (le Parti Communiste de Turquie).
À mon retour en Turquie, j'ai commencé à travailler pour le quotidien Politika, qui transmettait au lecteur la pensée politique du TKP. Entre les années 1979-1980, j'ai été le chef adjoint de l'Association des journalistes contemporains. Après le coup d'État militaire du 12 septembre 1980, j'ai été détenu à Ankara. J'ai été torturé et interrogé au DAL (Le laboratoire d’examen profond). J'ai été détenu dans la prison militaire de Mamak pendant 37 mois. J'ai ensuite été déclaré non coupable et acquitté par la Cour suprême militaire.
Après avoir obtenu ma liberté, j'ai écrit des articles, principalement sur les syndicats, sous le titre "De la fenêtre de la classe" dans l'hebdomadaire Çağdaş publié à Istanbul par Cihan Hamsici. Mes articles ont été publiés dans la revue mensuelle Görüş, dirigée par Çağatay Anadol, sur laquelle j'ai fait un principe d'examiner le mouvement des travailleurs sous différents angles.
En 1988, j'ai contribué en tant que directeur de l'information d'Ankara au magazine Adımlar, publié par des personnes proches du Parti communiste unifié de Turquie (TBKP). On a également préparé la rubrique du magazine intitulée "Mercek (L’objectif)" en alternance avec Semih Gümüş. J'ai été interrogé à nouveau pendant une semaine avec d'autres membres du personnel du magazine du célèbre centre de torture "DAL", dont j'ai déjà partagé le nom, à cause de l'article de couverture intitulé "Nusret Demiral, le Rambo d'Ankara".
Entre 1990-1991, j'ai contribué à l'Association des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (NUSHED) en tant que directeur général. J'ai publié le magazine de cette organisation dont le nom est Son Reçete (La recette finale).
En 1993, j'ai préparé la rubrique "Üçüncü Göz (Le troisième œil)" dans le journal Aydınlık, dont Aziz Nesin était le rédacteur en chef. J'ai travaillé en tant que rédacteur en chef culturel et artistique du quotidien Siyah Beyaz, qui a commencé sa vie de publication à Ankara en 1995. Dans la période suivante, j'ai écrit des chroniques dans le même journal. Je suis toujours chroniqueur pour le journal BirGün. Là, j'écris des articles qui se concentrent sur la langue, y compris des sujets liés au turc. J'ai une carte de presse permanente.
Je suis marié à Dr.Özen Aşut, la spécialiste de la santé publique, depuis 1979. On a un fils qui s’appelle Ozan et une petite-fille qui s’appelle Defne.
Mes poèmes et extraits ont été publiés dans de nombreux magazines, anthologies et journaux. La première édition de mon livre de poésie intitulé Acının Külrengi (La couleur cendrée de la peine) a été publiée par Editions Serander en 2001. La deuxième édition du livre a été réalisée par la même maison d'édition en 2017. En outre, j'ai trois livres, dont leurs noms sont Günlerin Kıyısından (Du rivage des jours) (2011), Siyah Beyaz Yazılar (Les articles noirs-blancs) (2014) et Türkiye İşçi Partisi Radyoda / Proleteryanın Büyülü Kutusu (Parti des travailleurs de Turquie à la radio / La boite magique du prolétariat) (2021, avec Gökhan Atılgan). J'ai contribué à de nombreux livres en tant qu'auteur et rédacteur. J'ai préparé le livre documentaire intitulé Sivas Kitabı / Bir Topluöldürümün Öyküsü (Le livre de Sivas / L'histoire d'une hécatombe de masse) (1994). J'ai plusieurs prix dans le domaine de la langue et de la littérature. Je suis membre de l'Association des journalistes contemporains, de l'Association des langues, de l'Association des écrivains PEN, de la BESAM (Association professionnelle des propriétaires d'œuvres scientifiques et littéraires), TÜSTAV (Fondation de recherche en histoire sociale turque).
Si vous me demandez ce qui me vient à l'esprit lorsque Trabzon et la littérature sont mentionnés, ma réponse serait la revue Kıyı, dont j'étais toujours fier d'être l'invité spécial avec mes poèmes, le poète Attila Aşut et Ahmet Özer et Ali Mustafa, qui ont essayé de le garder en vie dans les dernières périodes de la revue. Je sais que vous avez joué un rôle important pour la revue Kıyı. Peut-on connaître de vous les réflexions de Trabzon sur le côté poétique et journalistique d'Attila Aşut ?
Le premier numéro de la revue Kıyı est parvenu aux lecteurs en octobre 1961. La vie de publication de la revue a été interrompue quatre fois pour de nombreuses raisons différentes, pour ainsi dire, il a réussi à renaître de ses cendres à plusieurs reprises, tout comme l'oiseau Simurg dans le conte de fées. Cependant, comme les gens, les revues ont aussi une durée de vie. Après avoir remporté le titre de "Le magazine littéraire le plus ancien d'Anatolie", la revue Kıyı a clôturé ses 57 ans d'existence avec son 310eme numéro à la fin de 2017. L'équipe fondatrice de Kıyı au cours de la première période était composée d'Ahmet Selim Teymur, Ziyad Nemli, Gündoğdu Sanımer, Rasim Şimşek et Attila Aşut. A vrai dire, les pages d'art hebdomadaires qui paraissaient auparavant dans le journal Hakimiyet ont été, en quelque sorte, le premier signe avant-coureur de l'émergence d'un magazine comme le magazine Kıyı. Au début de sa vie de publication, la revue Kıyı a été publiée dans un format tabloïd de 4 pages, et dans la période suivante, le magazine a rencontré un grand intérêt dans les endroits artistiques. Des écrivains bien connus de ces années ont également commencé à envoyer des articles et des poèmes à la revue. Durant la période que l'on peut appeler sa première période, Kıyı a compté 11 numéros. Mais en 1969-1970, sous la direction du professeur de littérature Rasim Şimşek, elle a recommencé à être publiée par l'Association des étudiants de l'Institut d'éducation de Trabzon Fatih. Cette fois, la revue, qui compte 19 numéros, a de nouveau été interrompue car la plupart des étudiants du personnel de la revue Kıyı ont terminé l'école et sont allés dans d'autres provinces à la fin du semestre.
Les fondateurs du magazine Kıyı se sont réunis en 1981 pour redonner vie à la revue. Grâce à leurs efforts, la troisième période de Kıyı a commencé en avril 1981. Mais les conditions difficiles du coup d'État militaire du 12 septembre ont rendu la vie de la revue difficile. Il était très difficile de diffuser de la culture et des arts en Anatolie à cette époque. Les publications de la revue ont été interrompues en 1983 sous l'influence des facteurs dont j’ai mentionnés plus haut.
Les périodes continues les plus longues de la revue sont les 4eme et 5eme périodes, qui ont été publiées sous la direction de notre ami poète Ahmet Özer. Ahmet Özer et ses collègues, qui ont commencé à travailler en avril 1986 à la suite d'une nouvelle entreprise et ont assumé la responsabilité de maintenir la tradition Kıyı, ont exploité le navire jusqu'en 2002. Cependant, après cette date, la revue a commencé à faire face à des difficultés économiques et a dû à nouveau suspendre ses publications en avril 2002 en raison de ces difficultés. Heureusement, la séparation n'a pas duré longtemps cette fois. En 2007, avec l'aide de jeunes qui se sont consacrés à l'art à Trabzon, les voiles de Kıyı ont été gonflées au vent. L'équipe de la revue, composée de Fethi Yılmaz, Ahmet Özer et Ali Mustafa, a surmonté de nombreuses difficultés et a porté Kıyı à sa 56eme année.
On a joyeusement célébré le 50eme anniversaire de la revue avec des événements auxquels de nombreuses personnes ont assisté à Trabzon et à Ankara. C’était un grand plaisir pour nous, qui travaille pour la revue depuis de nombreuses années, d'être avec les rédacteurs et lecteurs de la revue Kıyı pendant deux jours au café du quartier Ganita de Trabzon qui est le berceau de la revue.
Dans ma vie, la politique et l'art ont toujours été ensemble. J'ai donc essayé d'ajouter une dimension artistique aux journaux pour lesquels je travaille. Ömer Turan Eyuboğlu, le propriétaire du journal Hâkimiyet où j'ai commencé ma carrière, était un poète et écrivain autodidacte précieux. Il était mon premier maître en journalisme. La dernière page de notre journal d'une page était organisée chaque semaine sous le nom de la Page d'art. Après la mort de notre maître, j'ai marché sur le même chemin. J'ai fait de la place pour de jeunes écrivains talentueux dans notre journal, je leur ai donné des opportunités. On était très soigneux pour aussi la préparation de la page d'art et la rédaction de nos nouvelles. Nos techniques d'impression étaient primitives, mais on accordait de l'importance à l'aspect visuel dans la mise en page de notre journal. A cause de ce style de publication qualifié, le journal Hâkimiyet a reçu le "Prix de la langue et de l’information" de l'Association de la langue turque en 1962 et 1963, deux fois consécutivement. Je peux facilement dire que le journal Hâkimiyet a joué un rôle principal dans la presse de Trabzon de cette époque, à la fois en termes de contenu et de conception visuelle.
Je voudrais poser cette question en particulier, car vous êtes un poète important et vous êtes très concerné par le sujet dont je vais parler maintenant. Le turc a eu une position dans le domaine de la poésie à la fois "battue" et "continuant à vivre en se renouvelant constamment". Quand on considère l'histoire de la poésie turque, comment interprétez-vous cette question ?
Notre pays et notre peuple ont une tradition poétique profondément enracinée. Cette tradition de la poésie a d'abord commencé sous la forme de la littérature orale, et dans les périodes suivantes, elle a évolué pour devenir la poésie contemporaine d'aujourd'hui en passant par différentes étapes. Le plus grand malheur de notre pays en termes de culture est que notre langue maternelle a été exclue pendant des siècles. Le fait que la langue officielle était l'arabe, la langue littéraire était le persan et la langue du peuple était le turc, a conduit à une division et une aliénation incroyables dans la société. Vous savez, ceux qui s'opposent à la langue turque originale (qui n’est pas détruite par l’arabe et le persan) disent souvent que la société connaît une aliénation culturelle due à la révolution linguistique, et qu'ils ne peuvent même pas lire les pierres tombales de leurs grands-pères. Bien sûr, ce sont des mots qui ne peuvent pas être pris au sérieux. Je me demande combien de personnes à l'époque ottomane comprenaient le langage lourd et incompréhensible du Palais?
À mon avis, la poésie turque a vécu sa période la plus productive dans les années 60. Ce n'est pas une coïncidence. Car ces années-là étaient aussi la période où le mouvement turc pur était le plus efficace. La purification de notre langue a également nourri notre poésie contemporaine et lui a offert de nouvelles possibilités d'expression. Alors que le mot "ozan (signifie ‘poète’ en turc original)" était très répandu et respecté avant 1980, aujourd'hui même certains écrivains de poésie qui prétendent être avancés trouvent ce mot trop "commun" et le rabaissent. Selon eux, lorsque le mot "ozan" est mentionné, les poètes des anciens Turcs, qui jouaient de l'instrument traditionnel turc et exprimaient oralement les poèmes traditionnels turcs, venaient à l'esprit. Certains écrivains font aujourd'hui de même au nom du mot "öykü (signifie ‘récit’ en turc purifié)". Pour eux, "hikaye (signifie le récit d’origine arabe) " était une forme de récit appartenant à l'Antiquité. Cependant, par contre "öykü" racontait des événements contemporains selon eux! Quiconque prétend cela devrait regarder les revues littéraires des années 1950. Car là, ils voient que Sait Faik, le père de notre narration moderne, écrit "hikayeci (signifie ‘conteur’ en arabe) " à côté de son nom. Parce que le mot "öykü" n'avait pas été inventé à cette époque. Il y a beaucoup de gens qui ont été influencés par le climat politico-idéologique créé par le gouvernement islamiste AKP au cours des vingt dernières années et qui s'adaptent à "l'esprit du temps". Il ne faut pas faire attention au discours constamment réprobateur de ces gens qui se sont éloignés de l'angoisse turque.
Le mouvement pour purifier notre langue a en fait commencé à l'époque ottomane. De nombreux écrivains ont fait de leur mieux pour se débarrasser de la langue ottomane lourde et incompréhensible que le public ne comprenait pas. Au début du XXe siècle, l'épuration du turc et son retour à son essence s'accélèrent avec des figures littéraires comme Ömer Seyfettin, Ali Canip Method et Ziya Gökalp, réunies au sein de la revue "Genç Kalemler". Dans les années 1950, il atteint son apogée avec le "mouvement de la langue turque originale" mené par Nurullah Ataç.
L'indépendance de la Turquie et l'indépendance de la Turquie sont indissociables. De ce point de vue, souhaiter le bien-être de la Turquie est une question d'indépendance. C'est précisément pourquoi les révolutionnaires du passé ne considéraient pas la Révolution linguistique comme différente de la Révolution républicaine et la défendaient avec le même enthousiasme. Mais certaines de ces personnes sont devenues de soi-disant libéraux pour leurs propres intérêts sous le régime de l'AKP. De nos jours, ils ont commencé à appeler les gens qui défendent la langue turque originale "nationaliste"et "raciste"! Autant que je sache, les Français sont également très sensibles à ce que leur langue ne tombe pas sous l'influence d'autres langues. Je me demande, les mêmes adjectifs sont-ils utilisés pour eux?
Lorsque vous vous débarrassez de vos préjugés et regardez objectivement le processus historique, on peut voir comment les gens qui veulent ramener la langue turque à son essence ont développé et enrichi le turc en tant que langue de la littérature, de l'art, de la philosophie et de la science.
Si vous m'aviez demandé de résumer Attila Aşut en une phrase, je l'aurais décrit comme "le poète qui n'écrasait pas ses pensées à l'époque où il était emprisonné au prix de tortures". Je pense que la veine principale qui nourrit votre poésie est cette position. Êtes-vous d'accord avec ce que j'ai dit?
Merci beaucoup pour vos mots réconfortants. Bien sûr, cela me rend heureux d'être considéré comme ça à mon sujet. Je me bats pour la pensée socialiste depuis près de soixante ans. La chose à laquelle j'ai prêté le plus d'attention dans ce long voyage était d'essayer de faire en sorte qu'il n'y ait pas de conflit entre les valeurs auxquelles je croyais et ma vie. Le chemin que j'ai choisi pour moi-même m'a demandé de renoncer à beaucoup de choses et de faire des sacrifices sur de nombreuses questions différentes. J'ai été attaqué, j'ai été en prison, j'ai été torturé, j'ai vécu en exil, mais je n'ai pas abandonné ma bouée de sauvetage. Je suis le représentant d'une génération qui dit "pas jusqu'au dimanche, mais jusqu'à la tombe". On a toujours pris parti en faveur du peuple, des travailleurs et des ouvriers. On s’est engagés à défendre l'environnement, la nature et tous les êtres vivants et non vivants, de sorte que la question ne se limite pas au public. On a œuvré pour nous opposer à l'injustice, peu importe d'où elle vient ou à qui elle est faite. Ce qui était vertueux pour nous, c'était d'être de bonnes personnes, de vivre loin de l'ostentation, de faire passer les intérêts de la société avant les nôtres.
Ma personnalité, bien sûr, porte les effets du terroir de Trabzon. Mais les motifs locaux et "l'air de la Mer Noire" ne sont pas inclus dans mes poèmes. Peut-être que les vents de liberté qui ont émergé dans notre pays après la Révolution du 27 mai 1960 et le fait que j'ai été initié à la pensée socialiste à un jeune âge m'ont conduit à des thèmes plus universels. En raison des conditions des années où j'ai grandi, même si je voyais inévitablement les effets de la littérature de Divan, j'ai commencé à écrire de la poésie à une époque où la "seconde nouvelle" était la plus intense. Les années 60 ont été une période où nous avons constamment lu et réfléchi aux œuvres de poètes contemporains tels que İlhan Berk, Turgut Uyar, Cemal Süreya et Ülkü Tamer. A cette époque, les socialistes n'aimaient pas le mouvement "la seconde nouvelle". Mais je ne me suis pas trop laissé prendre à cette idée qui a émergé parmi les socialistes à l'époque. La qualité des poèmes magistraux que j'ai lus ont amélioré ma conscience poétique et enrichi mon langage d'images. Je fondais mes douleurs individuelles et les douleurs de mon pays avec la sensibilité que je ressentais pour ce nouveau poème, et j'ai pensé que je pouvais amener ma poésie à un niveau d'expression plus artistique. J'ai commencé à écrire mes poèmes avec cette conscience. Ma ligne n'a pas beaucoup changé au fil des ans. Je me suis éloigné des jeux de mots et des mouvements poétiques dits "visuels", "abstraits" ou "expérimentaux". J'ai toujours recherché la profondeur dans la simplicité. Je ne sais pas à quel point j'ai réussi, mais je tenais à ce que ma poésie soit ma propre voix.
Dans votre poème "D’un bout de la douleur", vous avez des vers qui inspirent à la fois le désespoir et l'espoir. Vous étiez dans une captivité imposée par l'administration militaire à Mamak, donc je pense que le dilemme ici est important. En disant "Les chasseurs sont le féroce de nos vies ", vous vous adressez aussi au lecteur à la lumière d'un amour en disant "Ton nom est une chanson folklorique ensoleillée sur ma langue". Aurions-nous tort de dire qu'Attila Aşut était "le poète qui s'est réfugié dans son humanité dans l'oppression et a résisté à l'oppression avec amour"?
Je crois que cette détermination que vous avez prise est valable pour toutes les personnes qui résistent à l'oppression. L'homme a besoin de branches auxquelles s'accrocher tout en résistant. J'ai personnellement expérimenté comment la poésie et l'amour donnent de la force dans ces moments difficiles. Comme les fascistes le savaient, ils ont interdit les livres de poésie en prison. On avait l'habitude d'aller voir les poèmes dans le moindre recoin d'un magazine ou d'un journal qui avait la chance de franchir les frontières de la prison et d'entrer, comme si l’on avait soif dans le désert! Ces poèmes ressemblaient à des fleurs de résistance qui s'épanouissaient dans le cachot du fascisme, et ils étaient comme de l'eau de vie pour nous!
Dans votre poème "Au dernier moment" vous dites "ils tuent les plus belles choses, ma petite / ils tuent les livres et les enfants". Je pense que cette situation est encore plus valable en cette période. J'ai l'impression que l'on dans une sécheresse culturelle ou les enfants qui nous fait penser la poésie suffoquent et ceux qui peuvent respirer sont privés de la poésie. En tant que poète qui a été témoin de nombreuses périodes différentes, à quoi ressemble ce sujet depuis votre fenêtre ?
Oui, on a vu des jours très mauvais et douloureux dans le passé, mais nous n'avons jamais vécu de tels jours. Dans le journal que j'ai publié à Trabzon lorsque Soliman Demirel était Premier ministre, "N'avez-vous pas honte, M. Demirel? " je l'ai intitulé. Lorsque la pièce de théâtre de Nâzım Hikmet "Le Voyageur" a été interdite, "Le gouverneur fasciste interdit une pièce de théâtre!" je l'ai intitulé et mis dans le titre. On n’a fait l'objet d'aucune poursuite ni même d'une enquête pour l'une de ces raisons. Même pour les tribunaux militaires du régime fasciste du 12 septembre, il se souciait plus des lois que du gouvernement actuel du Palais. Aujourd'hui, tout est entre les lèvres d'"un seul homme". Les gens peuvent être nommés comme "terroristes" en un jour s'ils le souhaitent. Comment la libre pensée et la poésie peuvent-elles s'épanouir dans une telle atmosphère politique ? Ça ne se développe pas. Les plantes peuvent-elles pousser dans un champ drainé ? Notre poésie a également régressé depuis un certain temps. On en a marre de lire des délires similaires ! Il y a tellement de "poètes" aujourd'hui ! Comme disait Aziz Nesin : "Quatre personnes sur trois sont des poètes dans la population turque"!
Merci beaucoup pour vos réponses. Enfin, que voudriez-vous dire aux lecteurs turcs et français du Dactylo Méditerranéen ?
Pendant que j'étudiais au Lycée de Trabzon, ma langue étrangère était le français. Notre professeur était le célèbre poète et traducteur Tahsin Saraç. À cet égard, je me considère très chanceux. Le professeur Tahsin a essayé de nous apprendre le français avec des poèmes et des chansons. Bien sûr, on avait eu du mal. Mais il a finalement réussi à nous faire aimer cette langue de poésie et d'amour!
Les relations turco-françaises ont connu une certaine continuité, même si elles ont changé de temps à autre, positivement et négativement, depuis la période ottomane. Le sultan ottoman a pris la France en exemple dans le domaine de l'éducation et du service militaire afin de se débarrasser des difficultés auxquelles elle a été confrontée lorsque le pays a commencé à décliner. Il reçoit l'aide de la France pour que l'armée reste au fait des innovations technologiques et ouvre des écoles militaires. L'armée Nizami Cedit, qui a été créée à la place de l'armée des janissaires, a été formée en prenant comme exemple l'ordre militaire français.
Le français était autrefois très répandu dans la bureaucratie ottomane. Par exemple, la langue d'enseignement à l'École de médecine militaire était le français. L'intérêt pour le français ne se limitait pas à ceux de l'administration de l'État. Il était aussi souvent utilisé par les riches et les intellectuels. La création du lycée Galatasaray, qui dispense un enseignement en français, a été la dernière étape de ce processus.
On ne peut nier les effets de la culture française dans la littérature Tanzimat, qui est considérée comme le début de l'orientation vers l'Occident dans notre littérature. Les relations turco-françaises se sont poursuivies sans interruption de la période ottomane à nos jours. De cette façon, l'interaction entre les deux langues a commencé et des milliers de mots français ont commencé à être utilisés en turc dans ce processus historique. Le nombre de mots transférés du turc vers le français est limité. Les plus connus sont "baklava", "bachibouzouk", "baïram", "bey", "boulgour", "chacal", "éfendi", "halva", "café", "caïque", "kebab", "pabouche". Ce sont plutôt des mots d'origine arabe et persane.
Pendant la période républicaine, les classiques français étaient traduits en turc par le Bureau de traduction du ministère de l'Éducation nationale. Ces traductions ont aidé la culture française à être plus largement connue par la société turque. Les Instituts Français établis à Ankara, Istanbul et Izmir continuent de contribuer au rapprochement culturel entre les peuples des deux pays avec diverses activités artistiques en plus de l'enseignement du français.
Je voudrais aussi ajouter que la France signifie deux grands soulèvements populaires pour les révolutionnaires turcs : la Révolution française de 1789 et la Commune de Paris de 1871. Les résultats de ces deux grands mouvements sociaux ont profondément influencé les peuples du monde. Mustafa Kemal a également bénéficié des principes universels de la Révolution française dans le processus de fondation de la République turque. Les dirigeants révolutionnaires de l'époque ont fait des efforts pour que notre peuple bénéficie de tous les acquis du Siècle des Lumières, en particulier de la laïcité.
Je pense que le lecteur français connaît mieux nos écrivains célèbres. Je sais que Nâzım Hikmet et Yaşar Kemal sont très populaires en France. Orhan Pamuk est l'un des écrivains les plus connus récemment, pour avoir reçu le prix Nobel de littérature. Autant que je sache, les livres de Sabahattin Ali, Suat Derviş, Orhan Veli, Özdemir Asaf, Füruzan, Tezer Özlü, İnci Aral, Enis Batur, Metin Kaçan, Nedim Gürsel, Aslı Erdoğan, Mine Kırıkkanat et Latife Tekin ont également été traduits en français. Le ministère de la Culture et du Tourisme a lancé le projet TEDA (Externalisation de la littérature turque) en 2005 pour rapprocher les écrivains turcs de la littérature mondiale, et je pense que ce projet a apporté une contribution significative à ce processus. Cependant, nous avons de nombreux écrivains et poètes précieux qui attendent d'être traduits dans les langues du monde dans notre pays. Mon souhait est que ces articles qualifiés soient traduits en français et ouverts sur le monde. Je pense que Le Dactylo Méditerranéen est un pont culturel important entre les deux pays qui sert à assurer cela. Merci de m'avoir donné cette opportunité. Salutations à nos amis français.
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Merhaba sevgili Attila Bey. Öncelikle davetimi kabul ettiğiniz için teşekkür ederim. Âdet olduğu üzere, bize kendinizi daha yakından tanıtabilir misiniz?
Hani “hayatım roman!” derler ya, benimki de biraz öyle! Satırbaşlarıyla anlatmaya çalışayım: Nüfus cüzdanımda (eskiden kimlik kartı yerine çok yapraklı nüfus cüzdanları kullanılırdı) 5 Ekim 1939 Trabzon doğumlu olduğum yazılı. Ama bu bilginin gerçeği yansıttığını düşünmüyorum. Benim kuşağımdaki insanların çoğu, çeşitli nedenlerle geç yazılırdı nüfusa. Okuryazar aileler, genellikle evlerindeki Kuranıkerim’in son sayfasına düşerlerdi çocuklarının doğum tarihini. Benim annem babam da dini bütün insanlardı ama ikisinin de okuma yazması yoktu. O yüzden, doğum tarihimle ilgili kesin bir kayıt bulunmuyor. Yine de annem, mayıs ayında doğmuş olabileceğimi söylerdi.
Doğum tarihimden de anlaşılacağı üzere ben savaş yıllarının çocuğuyum. Babam “bakaya” olarak askere alındığı için o yılları annemin Sürmene’deki babaevinde geçirdim. Çocukluğum yokluk içinde geçti. Ekmeğin karneyle alındığı yıllardı. Ama biz karneyle bile alamazdık buğday ekmeğini. Çünkü paramız yoktu. Annem mısır ekmeği yapardı evde, onunla beslenmeye çalışırdık.
Okumaya ve yazmaya erken yaşlarda başladım. Giderek tutkuya dönüştü bu ilgim. İlk yazı ve şiir denemelerim, ortaokuldayken, Ceylan, Tomurcuk gibi çocuk dergileriyle ve günlük Tan gazetesinin Şevket Bilgisel yönetimindeki "Çocuk Sayfası"nda yayımlandı. 1957 yılında, Trabzon Lisesi'nde okurken, Ömer Turan Eyuboğlu'nun çıkardığı Hâkimiyet gazetesinde çalışmaya başladım. Kâğıt ve mürekkep kokusu sinince içime, o gün bugündür bir daha basın yaşamından kopamadım.
İlk ve ortaokulu, doğduğum kentte okudum. Gazetecilik tutkusu yüzünden Trabzon’da yarım bıraktığım liseyi ise yıllar sonra Ankara'da bitirdim. Mesleğe gönül verdiğim yıllarda, ülkemizde henüz basın-yayın yüksekokulları ve iletişim fakülteleri yoktu. O yüzden farklı bir alanda yükseköğrenim görmektense gazeteciliği sürdürmeyi yeğledim. Kendime, dönemin çekirdekten yetişme "alaylı" ustalarını örnek aldım.
1957-1969 yılları arasında Trabzon'da yayımlanan birçok gazetede muhabir, yazar, teknik sekreter ve yayın yönetmeni olarak çalıştım. Gazetemizin sahibi Ömer Turan Eyuboğlu 1960 yılında ölünce, Hâkimiyet’in yayın sorumluluğu ve haftalık "Sanat Sayfası"nın yönetmenliği benim üzerime kaldı. Ayrıca Dünya, Akşam, Milliyet ve Cumhuriyet gazetelerinin de Trabzon muhabirliğini yapıyordum. Hâkimiyet Sanat Sayfası’nda edindiğimiz deneyim, bizi yayıncılık alanında başka bir aşamaya taşıdı. Trabzon’daki sanatçı dostlarla Kıyı dergisini çıkarmaya karar verdik. 1965-1969 yılları arasında ise kendi olanaklarımla haftalık Sömürücülüğe Karşı SAVAŞ gazetesini çıkarmaya başladım. Bu dönemde Trabzon'da Gazeteciler Sendikası'nın, Türk Devrim Ocakları'nın ve Türkiye İşçi Partisi'nin (TİP) kurucuları arasında yer aldım. Daha sonra bu partinin Genel Yönetim Kurulu ve Merkez Yürütme Kurulu’nda görev yaptım.
1969 yılında Trabzon'dan ayrılarak Ankara'ya yerleştim. Orada Gerçek Ajansı, Anadolu Ajansı, TÜBA Ajansı'nda muhabir ve editör olarak çalıştım; kimi kuruluşlarda Basın Danışmanlığı yaptım.
12 Mart 1971’deki askeri darbe sonrasında TİP kapatılınca yurtdışına çıktım. 1972-1977 yılları arasında çeşitli ülkelerde kaldım. Bu dönemde TKP Merkez Komitesi’nde görev yaptım.
Yurda dönünce TKP çizgisindeki günlük Politika gazetesinde çalışmaya başladım. 1979-1980 arasında Çağdaş Gazeteciler Derneği'nin Genel Başkan Yardımcılığı görevini yürüttüm. 12 Eylül 1980 askeri darbesinden sonra Ankara'da gözaltına alındım. DAL’da (Derin Araştırma Laboratuvarı) işkenceli sorgulardan geçtim. Mamak Askeri Cezaevi'nde 37 ay tutuklu kaldım. Daha sonra Askeri Yargıtay'ca suçsuz bulunarak aklandım.
Özgürlüğüme kavuştuktan sonra Cihan Hamsici'nin İstanbul'da çıkardığı haftalık Çağdaş gazetesinde "Sınıf Penceresinden" başlığı altında sendikal ağırlıklı yazılar yazdım. Çağatay Anadol'un yönettiği aylık Görüş dergisinde de emek hareketinin değişik yönlerini irdeleyen makalelerim yayımlandı.
1988 yılında Türkiye Birleşik Komünist Partisi (TBKP) çevresinin çıkardığı Adımlar dergisinin Ankara Haber Müdürlüğü'nü yaptım. Ayrıca derginin "Mercek" köşesini Semih Gümüş'le dönüşümlü hazırladık. "Ankara'nın Rambosu Nusret Demiral' başlıklı kapak yazısından dolayı, ünlü işkence merkezi "DAL"da,öteki dergi çalışanlarıyla birlikte bir hafta süreyle yeniden sorgulandım.
1990-1991 yılları arasında Nükleer Savaşın Önlenmesi İçin Hekimler Derneği'nin (NÜSHED)Genel Yönetmenliği'ni yaptım. Bu kuruluşun Son Reçete adlı dergisini çıkardım.
1993'te, Aziz Nesin'in başyazarlığını yaptığı Aydınlık gazetesinde "Üçüncü Göz" köşesini hazırladım. 1995 yılında Ankara'da yayımlanmaya başlayan günlük Siyah Beyaz gazetesinde Kültür-Sanat Editörü olarak görev yaptım. Daha sonra aynı gazetede köşe yazıları yazdım. Halen BirGün gazetesinin köşe yazarıyım. Orada Türkçe ağırlıklı yazılar yazıyorum. Sürekli Basın Kartı sahibiyim.
1979 yılından beri Halk Sağlığı Uzmanı Doç. Dr. Özen Aşut'la evliyim. Ozan adında bir oğlumuz, Defne adında bir torunumuz var.
Şiirlerim ve yazılarım çok sayıda dergi, seçki ve gazetede yayımlandı. Acının Külrengi adlı şiir kitabımın ilk baskısı, 2001’de Serander Yayınları’ndan çıktı. Kitabın ikinci baskısı yine aynı yayınevi tarafından 2017 yılında yapıldı. Ayrıca Günlerin Kıyısından (2011), Siyah Beyaz Yazılar (2014) ve Türkiye İşçi Partisi Radyoda / Proletaryanın Büyülü Kutusu (2021, Gökhan Atılgan ile) adlı üç kitabım bulunuyor. Yazar ve editör olarak birçok kitaba katkıda bulundum. SİVAS KİTABI / Bir Topluöldürümün Öyküsü (1994) adlı belgesel kitabı yayına hazırladım. Dil ve yazın alanında çeşitli ödüllerim var. Çağdaş Gazeteciler Derneği, Dil Derneği, PEN Yazarlar Derneği, BESAM (Bilim ve Edebiyat Eseri Sahipleri Meslek Birliği”, TÜSTAV (Türkiye Sosyal Tarih Araştırma Vakfı) üyesiyim.
Günümüzde Trabzon ve yazın dendiği zaman aklıma ne geldiğini sorsanız yanıtım, vaktiyle şiirlerimle özel konuk olmaktan her zaman gurur duyduğum Kıyı Dergisi, ozan Attila Aşut ile derginin ilerleyen dönemlerinde onu yaşatmaya çabalayan Ahmet Özer ve Ali Mustafa Bey olur. Kıyı Dergisi için önemli rol oynadığınızı biliyorum. Attila Aşut’un ozan yanı ve gazeteciliği üzerinde Trabzon’un yansımalarını sizden dinleyebilir miyiz?
Kıyı dergisinin ilk sayısı, Ekim 1961’de okurla buluştu. Çeşitli nedenlerle dört kez kesintiye uğrayan dergi, deyim yerindeyse masaldaki Simurg kuşu gibi her seferinde küllerinden yeniden doğarak ayağa kalkmayı başardı. Ancak insanlar gibi dergilerin de bir ömrü vardır. Kıyı da “Anadolu’da çıkan en uzun ömürlü yazın dergisi” sıfatını kazandıktan sonra, 2017 yılı sonunda 310. sayısıyla 57 yıllık ömrünü tamamladı. Kıyı’nın ilk dönem kurucuları arasında Ahmet Selim Teymur, Ziyad Nemli, Gündoğdu Sanımer, Rasim Şimşek ve Attila Aşut vardı. Aslında daha önce Hâkimiyet gazetesinde düzenlenen haftalık sanat sayfaları, bir bakıma Kıyı’nın ilk habercisiydi. Başlangıçta tabloid boyda dört sayfa olarak çıkan Kıyı, sanat çevrelerinde büyük ilgiyle karşılaştı. Tanınmış yazarlar da dergiye yazı ve şiir göndermeye başladılar. Kıyı’nın ilk dönemi 11 sayı sürebildi. Ama 1969-1970 yıllarında, yazın öğretmeni Rasim Şimşek yönetiminde, Trabzon Fatih Eğitim Enstitüsü Öğrenci Derneği’nce yeniden çıkarılmaya başlandı. Bu kez 19 sayı çıkan dergi, Kıyı kadrosundaki öğrencilerin çoğunun dönem sonunda okulu bitirip başka illere gitmeleri sonucu gene kesintiye uğradı.
Kıyı’nın kurucuları, dergiyi canlandırmak için 1981 yılında yeniden bir araya geldiler. Onların çabasıyla Nisan 1981’de Kıyı’nın 3. dönemi başlamış oldu. Ama “12 Eylül” koşulları, derginin yaşamını zora soktu. Anadolu’da o dönemde kültür-sanat yayıncılığı yapmak çok güçtü. Kıyı, 1983 yılında yayınına yine ara vermek zorunda kaldı.
Derginin en uzun soluklu dönemleri ise, ozan arkadaşımız Ahmet Özer yönetiminde yayımlanan 4. ve 5. dönemlerdir. Nisan 1986’da yeni bir atılımla yola çıkıp Kıyı geleneğini sürdürmek için sorumluluk üstlenen Özer ve çalışma arkadaşları, 2002 yılına dek gemiyi yürüttüler. Ancak bu tarihten sonra dergi ekonomik darboğaza girince, Nisan 2002’de yeni bir mola gerekti. Neyse ki ayrılık bu kez uzun sürmedi. Trabzon’daki sanatsever gençlerin de yardımıyla, 2007 yılında Kıyı’nın yelkenleri yeniden rüzgârla şişirildi. Fethi Yılmaz, Ahmet Özer, Ali Mustafa’dan oluşan dergi ekibi, çeşitli güçlükleri göğüsleyerek Kıyı’yı 56. yılına ulaştırmayı başardı.
Biz Kıyı’nın 50. yaşını Trabzon’da ve Ankara’da geniş katılımlı etkinliklerle kutlamanın sevincini yaşadık. Derginin doğum yeri olan Trabzon’un Ganita semtindeki çay bahçesinde Kıyı yazarlarıyla ve okurlarıyla iki gün bir arada olmak, dergiye uzun yıllar emek vermiş bizler için büyük mutluluktu. Benim yaşamımda siyaset ve sanat hep iç içe olmuştur. O yüzden, çalıştığım gazetelere mutlaka sanatsal bir boyut katmaya çalışmışımdır. Mesleğe ilk başladığım Hâkimiyet gazetesinin sahibi Ömer Turan Eyuboğlu, kendi kendini yetiştirmiş değerli bir ozan ve yazardı. Gazetecilikteki ilk ustam oydu. Tek yapraklı gazetemizin arka sayfası her hafta “Sanat Sayfası” olarak düzenleniyordu. Ustamızın ölümünden sonra ben de aynı yoldan yürüdüm. Yetenekli genç kalemlere gazetemizde alan açtım, olanak tanıdım. Yalnız sanat sayfasında değil, haberlerimizin yazımında da çok özenli davrandık. İlkel basın tekniği koşullarına karşın gazetemizin sayfa düzeninde görselliğe önem verdik. Bu nitelikli yayın çizgisinden dolayı Hâkimiyet gazetesi, 1962 ve 1963 yıllarında Türk Dil Kurumu’nca iki kez üst üste “Haber-Dil Ödülü”ne değer görüldü. Hâkimiyet gazetesinin, gerek içerik gerek görsel tasarım yönünden, dönemin Trabzon basınında öncü bir rol oynadığını rahatlıkla söyleyebilirim.
Önemli bir ozan olduğunuz için ve şimdi değineceğim konu üzerine hayli eğilmeniz nedeniyle bu soruyu özellikle sormak istiyorum. Türkçe, tarihten beri en çok da şiir söz konusu olduğu zaman hem “dayak yiyen”, hem de “kendini sürekli yenileyerek var eden” bir konuma sahip. Şiir tarihimizi de göz önünde bulundurduğumuzda bu konuyu nasıl yorumluyorsunuz?
Ülkemizin ve halkımızın köklü bir şiir geleneği var. Sözlü olarak başlayan bu gelenek, daha sonra çeşitli evrelerden geçerek günümüz çağdaş şiirine ulaşmıştır. Ülkemizin talihsizliği, ana dilimizin yüzyıllar boyunca uğradığı itilmişliktir. Devlet dilinin Arapça, yazın dilinin Farsça, halkın dilinin Türkçe olması, toplumda korkunç bir yarılmaya ve yabancılaşmaya yol açtı. Hani öz Türkçe karşıtları şimdilerde ikide bir “Dil Devrimi’yle bir gecede cahil kaldık! Dedelerimizin mezar taşlarını okuyamıyoruz!” gibi gülünç sözler ediyorlar ya, acaba Osmanlı döneminde halkın ne kadarı Saray’ın ağdalı dilini anlıyordu?
Türk şiirinin en verimli dönemi bana göre 60’lı yıllardır. Bu bir rastlandı değildir. Çünkü o yıllar, aynı zamanda öz Türkçe akımının en etkili olduğu dönemdir. Dildeki arınma çağdaş şiirimizi de beslemiş ve ona yeni anlatım olanakları sağlamıştır. 1980 öncesinde “ozan” sözcüğü çok yaygın ve saygın iken, şimdilerde ilerici kimi şiir yazıcıları bile bu sözcüğü fazla “avam” bulup küçümsüyor. Yok efendim “ozan” denince saz çalıp koşuk çığıran “âşıklar” akla geliyormuş. Belli ki kendilerini “şuara”dan saydıkları için “şair” diye anılmak istiyorlar. Günümüzde kimi yazarlar aynı şeyi “öykü” sözcüğü için de yapıyorlar. Onlara göre “hikâye”, eski dönemlere ait anlatı biçimiymiş. “Öykü” ise çağdaş olayları anlatırmış! Bunu diyenler, 1950’lerde çıkan yazın dergilerine baksalar, çağdaş öykücülüğümüzün babası Sait Faik’in adının yanında “Hikâyeci” yazdığını görürler. Çünkü o tarihte öykü sözcüğü türetilmemişti daha. İslamcı AKP iktidarının yirmi yılda yarattığı siyasal / ideolojik iklimden etkilenip “zamanın ruhu”na uyum sağlayanların sayısı az değil. Türkçe kaygısından iyice uzaklaşmış bu arkadaşların mızmız söylemlerini çok da önemsememek gerekiyor.
Dilimizi “sadeleştirme” hareketi, aslında Osmanlı döneminde başlamış; birçok yazar, halkın anlamadığı ağdalı Osmanlıcadan kurtulmak için kendi çaplarında çaba harcamışlardır. 20. yüzyılın başlarında “Genç Kalemler” dergisi çevresinde toplanan Ömer Seyfettin, Ali Canip Yöntem ve Ziya Gökalp gibi kalemlerle Türkçenin sadeleştirilmesi ivme kazanmış; 1950’lerde ise Nurullah Ataç’ın başını çektiği “öz Türkçe akımı” ile doruk noktasına ulaşmıştır.
Türkiye’nin bağımsızlığı ile Türkçenin bağımsızlığı birbirinden ayrılmaz. Türkçeyi savunmak, bu yönüyle bir bağımsızlık sorunudur. Geçmişte devrimciler o yüzden Dil Devrimi’ni Cumhuriyet Devrimi’nden ayrı görmeyip aynı kıskançlıkla savundular. Ama onların bir bölümü AKP iktidarında “liberalleştiği” için öz Türkçecilere şimdi “milliyetçi” ve “ırkçı” demeye başladılar! Bildiğim kadarıyla, Fransız halkı da kendi dillerinin başka dillerin etki alanına girmemesi konusunda çok duyarlıdır. Onlar için de aynı sıfatlar kullanılıyor mı acaba?
Önyargılarınızdan sıyrılıp tarihsel sürece nesnel olarak baktığınızda, özleştirmecilerin Türkçeyi yazın, sanat, felsefe ve bilim dili olarak ne denli geliştirip zenginleştirdiklerini görebiliriz.
Benden Attila Aşut’u tek cümleyle özetlememi isteseydiniz, size onu “işkence edilmek uğruna tutsak edildiği günlerde hercai çiçeklerini ezmeyen ozan” diye tarif ederdim. Şiirinizi besleyen ana damarın da bu duruş olduğunu düşünüyorum. Siz bu düşünceye katılır mısınız?
Çok teşekkür ederim gönül okşayıcı sözleriniz için. Hakkımda böyle düşünülmesi elbette gönendirir beni. Yaklaşık altmış yıldır sosyalist savaşımın içindeyim. Bu uzun yolculukta, inandığım değerlerle yaşamım arasında bir çelişki olmamasına çok özen gösterdim. Seçtiğim yol, birçok şeyden vazgeçmeyi, özveride bulunmayı gerektiriyordu. Saldırılara da uğradım, hapse de girdim, işkence de gördüm, sürgünde de yaşadım ama duruşumu değiştirmedim. “Pazara kadar değil mezara kadar” diyen bir kuşağın temsilcisiyim. Bizler hep insandan, emekten, emekçiden yana olduk. Yalnız insanların değil; çevrenin, doğanın, canlı ve cansız tüm varlıkların da savunuculuğunu üstlendik. Kimden gelirse gelsin ve de kime yapılırsa yapılsın, haksızlığa karşı çıktık. İyi insan olmayı, gösterişten uzak yaşamayı, toplumun çıkarlarını kendi çıkarlarımızın üstünde tutmayı erdem bildik.
Benim kişiliğim elbette Trabzon toprağında biçimlendi. Ama şiirlerimde yerel motifler ve “Karadeniz havası” pek yer almaz. Belki de 27 Mayıs sonrası ülkemizde esen özgürlük rüzgârları, genç yaşımda toplumcu düşünceyle tanışmış olmam, daha evrensel izleklere yöneltti beni. Yetişme koşullarım gereği, kulaklarımda Divan edebiyatının tınıları kalsa da “İkinci Yeni”nin en yoğun yaşandığı bir zaman diliminde başladım şiir yazmaya. İlhan Berk, Turgut Uyar, Cemal Süreya, Ülkü Tamer gibi çağdaş şiirin ustalarıyla yatıp kalktığımız bir dönemdi 60’lı yıllar. O zamanlar “İkinci Yeni” akımına sosyalistlerin bakışı olumsuzdu. Ama ben kaptırmadım kendimi o havaya. Okuduğum yetkin örnekler, şiir bilincimi geliştiriyor; imge dilimi varsıllaştırıyordu. Bireysel acılarımla yurdumun acılarını bu yeni şiir duyarlığımla harmanlayıp daha sanatsal bir anlatım düzeyine taşıyabileceğimi düşünüyordum. Şiirlerimi bu anlayışla yazmaya başladım. Geçen yıllar boyunca da çizgim pek değişmedi. Sözcük oyunlarından, “görsel”, “soyut” ya da “deneysel” diye adlandırılan şiir akımlarından uzak durdum. Yalınlıktaki derinliği aradım hep. Ne kadar başarabildim bilemem ama şiirimin kendi sesim olmasını önemsedim.
“Acının Bir Ucundan” şiirinizde hem umutsuzluğu hem de umudu giyinen dizeleriniz var. Mamak’ta askeri yönetimin dayattığı bir tutsaklık içerisinde buradaki ikilemi önemsiyorum. “Avcılar kıyıcısı ömrümüzün” derken aynı zamanda bir sevdanın ışığında “adın güneşli bir türkü dilimde” diye de sesleniyorsunuz. Attila Aşut için, “kıyımın içinde insanlığına sığınıp sevdayla direnen ozan” dersek yanılmış olur muyuz?
Bu saptamanız, zulme karşı direnen tüm insanlar için geçerlidir. Direnirken tutunacak dalları olmalı insanın. Şiirin ve sevdanın bu dönemlerdeki diriltici günü yaşayarak öğrenmiş biriyim. Faşistler de bunu bildiklerinden, şiir kitaplarını yasaklamışlardı cezaevinde. İçeriye girebilen bir derginin ya da gazetenin kıyısında köşesinde gördüğümüz şiir parçalarına o yüzde büyük bir susamışlıkla sarılırdık! Faşizmin zindanında açmış direniş çiçekleri gibi görünürdü gözümüze o şiirler ve can suyu olurlardı bize!
“Giderayak” şiirinizde “en güzel şeyleri öldürüyorlar yavrum / kitapları ve çocukları öldürüyorlar” diyorsunuz. Bu dönemde daha da geçerli olduğunu düşünüyorum bu durumun. Şiir gibi çocukların soluksuz kaldığı, soluk alabilenlerin şiirsiz bırakıldığı bir kültür kuraklığı yaşadığımız izlenimine sahibim. Birçok farklı döneme tanık olmuş bir ozan olarak bu konu sizin pencerenizden nasıl görünüyor?
Evet, geçmişte de çok kötü ve acı günler gördük ama böylesini hiç yaşamadık. Süleyman Demirel’in Başbakan olduğu dönemde, Trabzon’da yayımladığım gazetede, “Siz Hiç Utanmıyor musunuz Bay Demirel?” diye başlık atmıştım. Nâzım Hikmet’in Yolcu adlı oyunu yasaklandığında ise “Faşist Vali Oyun Yasakladı!” başlığını manşete taşımıştım. Hiçbirinden değil yargılanmak, soruşturma bile geçirmedik. 12 Eylül faşist rejimindeki askeri mahkemeler bile bugünkü Saray yargısından daha çok gözetiyordu yazılı hukuk kurallarını. Bugün her şey “tek adam”ın iki dudağı arasında. O isterse, bir günde “terörist” ilan edilebiliyor insanlar. Böyle bir ortamda özgür düşünce ve şiir nasıl gelişebilir? Gelişmiyor da zaten. Suyu çekilmiş bir tarlada bitki yetişir mi? Şiirimiz de kurudu nicedir. Birbirine benzeyen sayıklamalar okumaktan sıkıldık! Ne çok “şair” var günümüzde! Aziz Nesin’in dediği gibi, “Her üç kişiden dördü şair”!
Yanıtlarınız için çok teşekkür ederim. Son olarak Akdeniz Daktilosu’nun Türk ve Fransız okuyucularına neler söylemek istersiniz?
Trabzon Lisesi’nde okurken yabancı dilim Fransızca idi. Öğretmenimiz ise ünlü ozan ve çevirmen Tahsin Saraç’tı. O bakımdan çok şanslı sayarım kendimi. Tahsin Hoca, Fransızcayı bize şiirlerle, şansonlarla öğretmeye çalışırdı. Çok zorlanırdık elbette. Ama sonunda sevdirmeyi başarmıştı bize bu şiir ve aşk dilini!
Türk-Fransız ilişkileri, Osmanlı döneminden beri inişli çıkışlı da olsa belli bir yakınlık içinde olmuştur. Osmanlı yönetimi, gerileme döneminde yaşadığı sıkıntıları aşmak için eğitim ve askerlik alanında Fransa’yı örnek almıştır. Ordunun teknolojik yeniliklere ayak uydurması ve askeri okulların açılması konusunda Fransa’dan yardım görmüştür. Yeniçeri Ocağı yerine kurulan Nizamı Cedit ordusu da Fransız askeri düzeni örnek alınarak oluşturulmuştur.
Osmanlı bürokrasisinde Fransızca bir dönem çok yaygındı. Sözgelimi Askeri Tıbbiye’de eğitim dili Fransızca idi. Fransızcaya yönelik ilgi, devlet yönetimiyle de sınırlı kalmamış; varsıl kesimlerde ve aydınlar arasında da kendini göstermişti. Fransızca eğitim veren Galatasaray Lisesi’nin kurulması ise bu sürecin son halkası olmuştu. Yazın alanında Batı’ya yönelişin başlangıcı sayılan Tanzimat Edebiyatı’nda da Fransız kültürünün etkileri yadsınamaz. Türk-Fransız ilişkilerinin Osmanlıdan günümüze kesintisiz sürmesi, iki ülke arasındaki kültürel yakınlaşmayı artırmış; bu arada binlerce Fransızca sözcüğün de dilimizin sözvarlığına katılması sonucunu doğurmuştur. Cumhuriyet döneminde Fransız klasiklerinin Milli Eğitim Bakanlığı’na bağlı Tercüme Bürosu’nca Türkçeye çevrilmesi ise Fransız kültürünün Türkiye toplumunca daha geniş biçimde tanınmasına yardımcı olmuştur.
Şunu da eklemek isterim: Türkiyeli devrimciler için “Fransa” dendiğinde akla ilk gelen, iki büyük halk ayaklanmasıdır: 1789 Fransız Devrimi ve 1871 Paris Komünü. Bu iki büyük toplumsal devinimin sonuçları, dünya halklarını derinden etkilemiştir. Mustafa Kemal de Türkiye Cumhuriyeti’nin kuruluş sürecinde Fransız Devrimi’nin evrensel ilkelerinden esinlenmiştir. Dönemin devrimci önderleri, başta laiklik olmak üzere Aydınlanma Çağı’nın tüm kazanımlarından halkımızın da yararlanması için çaba göstermişlerdir.
Fransız okuru sanırım daha çok ünlü yazarlarımızı tanıyor. Nâzım Hikmet ve Yaşar Kemal’in Fransa’da çok sevildiğini biliyorum. Nobel Edebiyat Ödülü’nü aldığı için Orhan Pamuk adı da son yıllarda öne çıkmış bulunuyor. Ama ülkemizin daha başka değerli yazarları ve ozanları var. Dileğim, bu nitelikli kalemlerin de Fransızcaya çevrilerek yeni okurlarla buluşturulmasıdır. “Akdeniz Daktilosu”nun, iki ülke arasında bu amaca hizmet eden bir kültür köprüsü olduğunu düşünüyorum. Bana bu fırsatı verdiğiniz için size teşekkür ediyor, Fransız dostlarımıza selamlarımı iletiyorum.